Le projet de partenariat OMI-FAO GloLitter, dont le financement initial est assuré par le gouvernement norvégien, vise à aider le transport maritime et la pêche à évoluer vers un avenir pauvre en plastique.

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L'accord relatif au projet de partenariat GloLitter a été signé par Kitack Lim, secrétaire général de l'OMI, et Son Excellence Wegger Chr. Strømmen, ambassadeur de Norvège au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, le jeudi 5 décembre 2019. Le projet vise àprévenir et à réduire les déchets plastiques marins provenant de la navigation et de la pêche.

L'Organisation maritime internationale (OMI) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont lancé aujourd'hui (5 décembre) un nouveau projet mondial visant à prévenir et à réduire les déchets plastiques marins provenant de la navigation et de la pêche. Le financement initial du projet est assuré par le gouvernement norvégien.

Les déchets plastiques dans les océans sont reconnus comme un problème environnemental majeur. Le projet de partenariat GloLitter vise à aider le transport maritime et la pêche à évoluer vers un avenir pauvre en plastique. GloLitter aidera les pays en développement à identifier les possibilités de prévenir et de réduire les déchets marins, y compris les déchets plastiques, dans les secteurs du transport maritime et de la pêche, et de diminuer l'utilisation des plastiques dans ces industries, notamment en identifiant les possibilités de réutilisation et de recyclage des plastiques.

Le projet examinera la disponibilité et l'adéquation des installations de réception portuaires, cherchera à sensibiliser les secteurs du transport maritime et de la pêche, y compris les marins et les pêcheurs, au problème des plastiques marins et encouragera le marquage des engins de pêche afin de pouvoir retrouver leur propriétaire s'ils sont rejetés.

Ces mesures et d'autres actions visant à réduire les déchets plastiques ont déjà été identifiées dans le plan d'action de l'OMI pour lutter contre les déchets plastiques marins provenant des navires, adopté en 2018.

Le projet GloLitter développera des documents d'orientation, du matériel de formation et des boîtes à outils pour aider à faire respecter les réglementations existantes, notamment l'annexe V de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) de l'OMI. Depuis 1988, cette annexe interdit le rejet en mer de plastiques, y compris d'engins de pêche abandonnés, par les navires.

Le projet encouragera également le respect des instruments pertinents de la FAO (notamment les directives volontaires sur le marquage des engins de pêche) et ciblera la gestion des déchets dans les ports. Il mettra en outre l'accent sur la mise en œuvre et l'application du régime de la convention de Londres et duprotocole de Londres de l'OMI sur l'immersion des déchets en mer, qui exige que les déchets (tels que ceux issus du dragage) soient évalués avant que les permis d'immersion ne soient accordés.

Le projet GloLitter prévoit la participation du secteur privé par l'intermédiaire d'une alliance industrielle mondiale et recherche des partenaires parmi les grandes entreprises maritimes et de pêche.

"Les déchets plastiques dans les océans nuisent aux poissons, aux mammifères marins et aux oiseaux de mer et menacent l'ensemble de l'écosystème marin. L'OMI a été la première à s'attaquer à ce problème du point de vue du transport maritime et des rejets en mer. Ce projet mondial renforcera les efforts déployés par les secteurs de la pêche et du transport maritime pour piloter, démontrer et tester les meilleures pratiques en matière de gestion des déchets plastiques marins. Notre ambition est de faire progresser les secteurs du transport maritime et de la pêche vers un avenir sans déchets plastiques en mer, et de partager nos succès avec d'autres secteurs qui pourraient être encouragés à renforcer leurs efforts", a déclaré M. Kitack Lim, secrétaire général de l'OMI.

Dans la lutte contre les déchets marins, il est essentiel de renforcer la capacité de prévention de la pollution due au transport maritime et à la pêche dans les pays en développement. C'est pourquoi la Norvège alloue 40 millions de couronnes norvégiennes à un nouveau projet sous l'égide de l'OMI, qui possède une grande expertise dans ce domaine", a déclaré le ministre norvégien du développement international, Dag-Inge Ulstein.

M. Matthew Camilleri, Chef du Service des opérations et technologies de pêche de la FAO, a déclaré que le partenariat entre la FAO et l'OMI, renforcé par le soutien du gouvernement norvégien, permettra d'améliorer l'assistance technique aux pays en développement et d'accroître leur capacité à développer des stratégies de réduction des déchets marins provenant des opérations de pêche et à mettre en oeuvre les Directives volontaires sur le marquage des engins de pêche.

"Le secteur de la pêche a un rôle important à jouer dans la réduction de la pollution de l'environnement marin par les déchets plastiques, en particulier ceux provenant des engins de pêche abandonnés, perdus ou rejetés, et devrait s'efforcer de développer des installations portuaires et des programmes de traitement durable des déchets, de recyclage et de réutilisation des matériaux qui contribuent aux déchets marins", a déclaré M. Camilleri.

Dix pays, issus de cinq régions prioritaires (Asie, Afrique, Caraïbes, Amérique latine et Pacifique), seront sélectionnés pour diriger le projet. Au niveau national, GloLitter renforcera les capacités de gestion des gouvernements et des ports et lancera des réformes juridiques, politiques et institutionnelles. La coopération régionale sera également renforcée.

Le projet est destiné à être un programme multi-donateurs. Le financement initial de 40 millions de couronnes norvégiennes (environ 4,5 millions de dollars) du gouvernement norvégien prévoit un projet de 3,5 ans, exécuté par l'OMI en partenariat avec la FAO.

Le transport maritime et la pêche sont une source majeure de déchets marins et la Norvège possède des connaissances considérables dans ce domaine. Grâce au projet GloLitter, nous contribuerons à renforcer les efforts internationaux de lutte contre les déchets plastiques provenant de la navigation et de la pêche. Le gouvernement travaille également à la conclusion d'un accord mondial global pour lutter contre les déchets plastiques marins de toutes origines", a déclaré le ministre norvégien du climat et de l'environnement, Ola Elvestuen.

La collaboration avec d'autres partenaires internationaux, régionaux et nationaux est envisagée par le biais d'un cofinancement supplémentaire en nature de la part du secteur privé et des pays bénéficiaires. L'Alliance mondiale de l'industrie (GIA) prévue sera liée au Pacte mondial des Nations unies, qui a adopté les principes de l'océan durable pour des pratiques commerciales responsables.

Le projet de partenariat GloLitter fait suite à la mise en œuvre réussie d'un modèle similaire de coopération et de collaboration dans le cadre des projets GloBallast, GloMEEP et GloFouling. C'est ce que l'on appelle le modèle "Glo-X", qui associe des efforts nationaux, régionaux et mondiaux à des partenariats public-privé pour stimuler la recherche et le développement ainsi que le renforcement des capacités.

Le projet GloLitter Partnerships contribuera directement à la réalisation de l'une des cibles spécifiques de l'objectif de développement durable (ODD) 14 , à savoir "prévenir et réduire considérablement la pollution marine de toutes sortes, en particulier celle résultant d'activités terrestres, y compris les débris marins et la pollution par les nutriments, d'ici à 2025".

L'accord relatif au projet de partenariat GloLitter a été signé par Kitack Lim, secrétaire général de l'OMI, et Son Excellence Wegger Chr. Strømmen, ambassadeur de Norvège au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, le jeudi 5 décembre 2019.


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FAO - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est une agence spécialisée qui dirige les efforts internationaux pour vaincre la faim. Le département des pêches et de l'aquaculture de la FAO réunit les acteurs concernés pour discuter des questions liées à la coopération internationale et aux approches multipartites de la gestion des pêches et de l'aquaculture.