L'Organisation maritime internationale (OMI) redouble d'efforts pour lutter contre la menace que représentent les espèces envahissantes introduites par les navires dans de nouveaux environnements marins.

L'accumulation indésirable de divers organismes aquatiques sur les coques des navires - connue sous le nom d'"encrassement biologique " - constitue une menace sérieuse pour la santé et la biodiversité des océans. Les espèces marines transportées dans les eaux de ballast ou sur les coques peuvent devenir envahissantes, supplanter les espèces indigènes et se propager rapidement.

Lors d'un événement parallèle à la Conférence des Nations unies sur l'océan qui s'est tenue à Nice (du 9 au 13 juin) et qui était organisée conjointement par la Norvège, les Fidji et l'OMI, les délégués ont souligné les efforts actuellement déployés pour réduire cette menace, y compris les mesures visant à instaurer des réglementations obligatoires à l'échelle mondiale.

"Je suis encouragé par l'engagement des États Membres à trouver des solutions concrètes pour un transport maritime sûr et respectueux de l'environnement", a déclaré le Ministre norvégien du climat et de l'environnement, Andreas Bjelland Eriksen, lors de l'ouverture de l'événement.

La Norvège a soutenu des projets d'assistance technique tels que GloFouling et TEST Biofouling, qui aident les pays à mettre en œuvre les Directives établissent une méthode de contrôle et de gestion de l'encrassement biologique, par la réforme des politiques, le renforcement des capacités et l'adoption de nouvelles technologies. 

"Ce sont des projets comme celui-ci qui montrent que les déclarations et les engagements que nous prenons sont suivis d'effets", a déclaré le Secrétaire général de l'OMI, M. Arsenio Dominguez.

Mme Chanel Mafi Mavoa, juriste à l'Autorité de sécurité maritime fidjienne, a expliqué comment le partenariat GloFouling a permis de combler les lacunes juridiques, d'améliorer le rassemblement des données et de surmonter les capacités techniques limitées de Fidji.

"L'attention et la priorité accordées par les Fidji à la question de l'encrassement biologique ont certainement été renforcées par ce projet", a-t-elle déclaré, notant que les Fidji ont parrainé la proposition d'un cadre juridiquement contraignant de l'OMI, permettant aux petits États insulaires de mieux gérer cette question d'envergure mondiale.

L'événement a également été l'occasion de présenter une série de perspectives techniques :

  • M. Sveinung Oftedal, Négociateur en chef de la Norvège pour le transport maritime vert, a présenté les développements réglementaires ;
  • Mme Gyorgyi Gurban, Responsable de la mise en œuvre des projets à l'OMI, a présenté "Silent Invaders", un court métrage sur l'effet de l'encrassement biologique en Méditerranée ;
  • Professeur Vigdis Vandvik, Université de Bergen, a mis l'accent sur le rôle de l'individu dans le problème et dans la solution ;
  • Mme Bente Pretlove, Vice-présidente et directrice de programme - Ocean Space chez DNV, a donné un aperçu des technologies émergentes pour le contrôle de l'encrassement biologique, y compris les revêtement antisalissure et les techniques de nettoyage dans l'eau.

Cet événement s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'OMI lors de la Conférence des Nations Unies sur l'océan pour mettre en lumière son travail de protection de l'environnement marin.