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​Des représentants de l’OMI, des pays chefs de file et de l’État de Singapour lors du lancement du projet GloMEEP.

Le Projet de partenariat mondial pour le rendement énergétique des transports maritimes (GloMEEP) – lequel vise à appuyer l'adoption généralisée et la mise en œuvre de mesures relatives au rendement énergétique des transports maritimes – a été officiellement lancé le lundi 28 septembre, à Singapour, lors de la conférence Future-Ready Shipping 2015.

Ce projet – mené conjointement par le FEM (Fonds pour l'environnement mondial), le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et l'OMI – porte la mention officielle suivante « Transformer le secteur des transports maritimes internationaux pour réduire les émissions de carbone par le biais de l'amélioration du rendement énergétique. » Celui-ci s'intéressera particulièrement au renforcement des capacités pour la mise en œuvre de mesures opérationnelles et techniques dans les pays en voie de développement, où les transports maritimes occupent un rôle de plus en plus central.

Les fonds disponibles pour ce projet d'une durée de deux ans ont été validés au mois de juillet. L'OMI est en charge de l'exécution du projet, lequel marque le début d'un nouveau plan de détails pour la mise en place de partenariats nationaux, régionaux et mondiaux. Ces derniers auront vocation à renforcer les capacités qui permettront de traiter la question du rendement énergétique du secteur maritime et de placer cette problématique au cœur même des dialogues, programmes et politiques de développement des pays concernés.

Des représentants des pays chefs de file – Afrique du Sud, Argentine, Chine, Géorgie, Inde, Jamaïque, Malaisie, Maroc, Panama et Philippines – étaient présents lors du lancement officiel du projet GloMEEP. Ces mêmes pays bénéficieront d'un appui pour mettre en œuvre, de façon accélérée, des réformes juridiques, politiques et institutionnelles pertinentes, et stimuler l'action gouvernementale à l'échelle nationale et régionale ainsi que l'innovation industrielle pour soutenir une mise en œuvre efficace des prescriptions de l'OMI en matière de rendement énergétique.

La réunion de lancement du projet ainsi que la réunion du groupe de travail chargé du projet à l'échelle mondiale ont eu lieu à Singapour, les 30 septembre et 1er octobre.

Lors du lancement du projet, le Secrétaire général de l'OMI, M. Koji Sekimizu, a exprimé sa gratitude à l'égard du Dr Naoko Ishii, Directrice Générale du FEM, et de Dr Andrew Hudson du PNUD, pour leur soutien dans ce projet. Dr Ishii et Dr Hudson se sont également exprimés lors du lancement par l'intermédiaire d'un message vidéo.

M. Sekimizu a ainsi déclaré : « Je me souviens d'une réunion que j'ai eue avec le Dr Naoko Ishii, Directrice Générale du FEM, lors du Forum Économique Mondial de Davos en 2013, ainsi que d'une réunion ultérieure organisée à son bureau de Washington, au cours desquelles nous avons partagé notre vision commune quant à la nécessité de transformer l'industrie des transports maritimes pour réduire les émissions de carbone à l'avenir. Ce changement doit être mis en place par le biais de l'amélioration du rendement énergétique conformément aux mesures de l'OMI établies par les amendements de 2011 à la Convention MARPOL. En ce sens, je suis singulièrement heureux de pouvoir officiellement lancer ce projet aujourd'hui. »

Monsieur Sekimizu a, de surcroît,  remercié M. Andrew Tan, Directeur Exécutif de l'Autorité maritime et portuaire de Singapour, un partenaire officiel stratégique du projet, également hôte de la conférence Future-Ready Shipping 2015. Cette dernière a réuni quelques 200 délégués pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour favoriser davantage l'adoption des technologies permettant d'améliorer le rendement énergétique des navires.


Les prescriptions de l'OMI en matière de rendement énergétique

En juillet 2011, des mesures techniques et opérationnelles obligatoires relatives au rendement énergétique ont été adoptées par les Parties à l'Annexe VI de la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL). Ces dernières sont entrées en vigueur au 1er janvier 2013. Ces règles rendent obligatoires l'indice nominal de rendement énergétique (EEDI) pour certains types de navires neufs, ainsi que le Plan de gestion du rendement énergétique du navire (SEEMP) pour tous les navires. Depuis l'entrée en vigueur des règles relatives au rendement énergétique des navires en 2013, des travaux supplémentaires ont été entrepris en vue d'élargir le champ d'application de l'EEDI à plusieurs autres types de navires, de poursuivre l'élaboration de directives visant à soutenir l'application uniforme des règles et de promouvoir le transfert de technologies.

Il ressort de la Troisième étude de l'OMI sur les émissions de gaz à effet de serre (2014) que les transports maritimes internationaux ont émis 796 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) en 2012 – soit 2,2 % des émissions mondiales de CO2 – contre 885 millions de tonnes en 2007 – soit 2,8 % des émissions mondiales de CO2. Toutefois, les scénarios de l'étude correspondant au statu quo prévoient que l'augmentation des émissions de CO2 provenant des transports maritimes devrait être comprise entre 50 et 250 % d'ici 2050, en fonction de l'évolution de la conjoncture économique et du secteur de l'énergie.