L'OMI s'est félicitée de l'adoption d'un accord historique sur un nouveau traité sur les océans visant à protéger la biodiversité marine en haute mer.
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Le secrétaire général de l'OMI, M. Kitack Lim, estime qu'un traité historique renforcera les efforts de protection de la biodiversité.
Le nouvel instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale - connu sous le nom de"BBNJ" - a été adopté le 19 juin au siège des Nations unies à New York, aux États-Unis. Il a été adopté lors de la reprise de la cinquième session de la conférence intergouvernementale et sera ouvert à la signature le 20 septembre. Le traité entrera en vigueur après avoir été ratifié par 60 États.
Le secrétaire général de l'OMI, M. Kitack Lim, a déclaré : "Je félicite toutes les parties pour l'adoption de ce traité :
"Je félicite toutes les parties pour l'adoption réussie du nouvel instrument juridiquement contraignant sur la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale. Cette réalisation historique renforcera sans aucun doute les efforts visant à protéger la biodiversité conformément aux objectifs de l'Agenda 2030 pour le développement durable et du Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité. L'OMI a participé tout au long des négociations, compte tenu du mandat et de l'expertise de l'organisation, et continuera à participer, à la mise en œuvre du nouvel instrument. L'OMI se réjouit à l'idée de renforcer encore sa coopération avec les États membres, la famille des Nations unies et toutes les autres parties prenantes.
Le traité BBNJ porte notamment sur les points suivants
la conservation et l'utilisation durable des BBNJ ;
les ressources génétiques marines, y compris les questions relatives au partage des avantages (MGR) ;
les outils de gestion par zone (ABMT), y compris les zones marines protégées ;
les évaluations des incidences sur l'environnement (EIE) ; et
le renforcement des capacités et le transfert des technologies marines (CB&TMT).
L'OMI a été présente tout au long des négociations et a activement coopéré avec les Nations unies, en particulier avec la Division des affaires maritimes et du droit de la mer (DOALOS) du Bureau des affaires juridiques des Nations unies, l'Autorité internationale des fonds marins (ISA) et d'autres agences spécialisées telles que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO (COI) et l'Organisation internationale du travail (OIT).
Les fonctionnaires de l'OMI ont souligné l'expérience de l'OMI dans l'élaboration de réglementations universellement acceptées pour la navigation internationale afin de garantir l'utilisation durable desocéans par les navires, grâce à plus de 50 traités contraignants à l'échelle mondiale.
Les navires qui sillonnent les océans du monde sont soumis à des règles strictes en matière d'environnement, de sécurité et de sûreté, qui s'appliquent tout au long de leur voyage.
Les règlements de l'OMI sont appliqués par le biais d'un système bien établi de contrôle par l'État du pavillon, l'État côtier et l'État du port. De nombreuses mesures de l'OMI contribuent activement à la conservation de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, notamment la convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires(MARPOL) et la convention internationale sur la gestion des eaux deballast- qui vise à prévenir le transfert d'espèces aquatiques potentiellement envahissantes - ainsi que la convention et le protocole de Londres réglementant l'immersion des déchets en mer.
L'OMI a adopté de nombreuses mesures de protection que tous les navires doivent respecter, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des zones maritimes sensibles désignées(PSSA), ainsi que dans les zones spéciales et les zones de contrôle des émissions. Ces mesures comprennent des règles strictes en matière de rejets opérationnels, ainsi que des zones à éviter et d'autres systèmes de routage des navires, notamment ceux visant à éloigner les navires des zones de reproduction des baleines. Le code polaire de l'OMI est obligatoire pour les navires opérant dans l'Arctique et l'Antarctique. L'OMI a également publié des orientations sur la protection de la vie marine contre le bruit sous-marin des navires.
Après plus d'une décennie de travaux préparatoires, l'Assemblée générale des Nations unies a décidé, en 2015, d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant en vertu de la CNUDM sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale (résolution 69/292 de l'AGNU). La série de conférences visant à élaborer le nouvel instrument juridiquement contraignant sur lesBBNJ en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) a débuté en 2018 et s'est achevée avec succès par l'adoption d'un nouveau traité le 19 juin.